Luciole arrive de son long périple, la nourriture, il n'en a guère trouver ces derniers temps. Il se contente de simple musaraigne et autres petits rongeurs. Solitaire, il doit mettre son orgueil de côté en se nourrissant de charogne laissé par les autres prédateurs. Mais lorsque la faim nous taraude, il est bien prétentieux de faire le difficile. Ainsi, Luciole arpente ces nouvelles terres, ses pas l'ont menés ici, pour une raison. Laquelle ? Peu importe, du moment qu'il y trouve à manger, un abri pour se reposer. Le jeune loup à la fourrure fauve se dirige vers l'orée des bois. Il a soif, et la faim le tiraille. Mais, il n'a pas peur, non, il sent qu'il va bientôt pouvoir subvenir à ses besoins. Le son du vent qui caresse une surface liquide, et l'odeur de l'eau et de poisson attise encore plus la faim du jeune loup. Luciole reste prudent, il s'arrête au niveau des derniers arbres, mais aux moindres dangers, il le verra venir. Le solitaire ne veut pas se mettre à découvert trop tôt, et dans l'état de fatigue dans laquelle il est, il lui sera préférable de prendre la fuite. Courageux mais pas inconscient, avant de mourir il faut vivre, et survivre est plus difficile que de mourir.

Il observe de son regard ambre aux reflets bleus, il hume l'air, mais rien, aucune trace d'un quelconque individu. Prudemment, Luciole sort des sous-bois et s'approche du lac, il reste méfiant et ses yeux, ses oreilles, tout son corps est en alerte. Lentement, le jeune loup à la fourrure fauve s'approche de l'eau, il commence à laper le liquide qui tombe dans sa gorge. Il faut peu de chose pour se sentir envahit d'une sensation de bien être d'un seul coup. Luciole repère l'odeur du poisson, et en remarque plusieurs nager à quelques pas de son museau. Le jeune solitaire entre doucement dans l'eau, et commence à pêcher. Après avoir fait preuves d'une longue et interminable patience. Luciole voit ses efforts récompenser, il attrape un poisson entre ses crocs d'ivoire. Il ressort du lac et s'installe sur la rive, le poisson encore frétillant de la queue pour échapper à son funeste destin. Le jeune loup s'allonge, tout en donnant le coup final à sa proie. Le poisson cesse de se débattre, alors Luciole commence à déchiqueter la chair blanche de l'animal. Il n'aime pas tellement ce goût, et préfère la viande rouge, mais bon, il lui est difficile de refuser ce repas, s'il veut reprendre des forces. Même s'il baisse légèrement sa garde, il surveille toujours les alentours. Il est prêt à se défendre en cas d'attaque.